~ Mémo-Histoire ~

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63 - L'offensive républicaine en Anjou -

Le 17 mars 1793 la Convention nationale informée des soulèvements qui agitent la Bretagne, l'Anjou, le Bas-Maine & le Poitou, décrète la peine de mort pour tout insurgé pris les armes à la main ou porteur d'une cocarde blanche.

Par un hasard du calendrier, le député Lasource rendant un rapport le lendemain sur l'Association bretonne d'Armand Tuffin de La Rouërie, les députés font le lien entre les deux affaires pour en déduire, à tort, l'existence un complot ourdi par les nobles et le clergé.

Le 23 mars 1793, le Conseil exécutif & le Comité de sûreté générale remettent le commandement des troupes chargées de la répression en Vendée au général Jean-François Berruyer, épaulé par le représentant Goupilleau de Montaigu, 15 000 hommes étant envoyés en renfort. Arrivé début avril 1793 à Angers, Berruyer divise ses troupes en 3 corps. Le 11 avril sa colonne arrive à Chemillé où elle se heurte aux forces de d'Elbée. Après avoir tout d'abord repoussé les Républicains les Vendéens sont contraints de se replier sur Mortagne. Au nord, Bonchamps recule devant la colonne de Gauvilliers et se replie aussi sur Mortagne. Stofflet affronte la colonne de Leigonyer à Coron et doit à son tour battre en retraite sur Mortagne après 3 jours de combat.

Alors que l'offensive de Berruyer semble réussir, dans les Deux-Sèvres, les paysans de la Gâtine se révoltent à leur tour et prenant pour chef Henri de La Rochejaquelein. attaquent le 13 avril 1793 l'armée du général Quétineau aux Aubiers qui se replie sur Bressuire tandis que La Rochejaquelein part renforcer les troupes à Mortagne. Trop inquiet du mauvais état de ses troupes, mais ignorant que la situation des Vendéens est bien plus alarmante que la sienne, Berruyer hésite à lancer l'offensive générale. C'est alors que les chefs royalistes décident d'attaquer les colonnes républicaines les unes après les autres. Le 19 avril, ils se jettent sur celle de Leigonyer à Vezins, la mettant en déroute. Informé, Berruyer ordonne la retraite aux Ponts-de-Cé, laissant Gauvilliers isolé à Beaupréau où il est encerclé et battu le 22 avril laissant plus de 1 000 prisonniers républicains.

L'offensive républicaine en Anjou étant un échec, l'ensemble des forces de Berruyer se replie sur Angers.



10/03/2017