~ Mémo-Histoire ~

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66 - Les victoires vendéennes -

Au mois de mai 1793, l'Armée Catholique & Royale menée par Cathelineau, Bonchamps, d'Elbée, Stofflet & Henri de La Rochejaquelein, lance une grande offensive. Le 3 mai, le général républicain Quétineau doit abandonner Bressuire, laissant derrière lui un riche dépôt de munitions et des prisonniers, dont Louis de Lescure & Bernard de Marigny qui se rallient aux Vendéens, pour se retrancher dans Thouars où il est attaqué le 5 mai et contraint de capituler à l'issue d'un sanglant combat. Le 11 mai la Grande Armée s'empare de Parthenay, et le 13 mai de La Châtaigneraie tenue par les 3 000 hommes du général Chalbos.

Mais l'Armée Catholique & Royale se désagrège au fur à mesure de son éloignement du bocage, la plupart des paysans désertant pour rentrer chez eux où les attendent famille et travaux des champs. Aussi le 16 mai, devant Fontenay-le-Comte, ne sont-ils plus que 8 000. Si, après la défaite de La Châtaigneraie, le général en chef de l'Armée des Côtes de La Rochelle, Louis de Beaufranchet, a ordonné le repli des troupes républicaines sur Niort, Fontenay-le-Comte dispose encore des forces de Chalbos, renforcées par celles de Sandoz & Nouvion. Peu habitués à combattre en plaine, les Vendéens sont mis en déroute à l'issue de la Première bataille de Fontenay-le-Comte le 16 mai 1793.

Victorieux, Chalbos reprend La Châtaigneraie, mais le 24 mai 1793, l'Armée Catholique & Royale qui s'est reformée dans le bocage, revient se venger de sa défaite. Les Républicains sont mis en déroute après un court combat, les 3 000 prisonniers, comme à Thouars, sont relâchés sous le serment ne plus prendre les armes. Le 25 mai, les Vendéens attaquent à nouveau Fontenay-le-Comte, c'est la deuxième bataille de Fontenay-le-Comte. Les 3 250 prisonniers républicains, tondus, sont libérés sous serment, et un énorme butin est récupéré. Les Vendéens abandonnent cependant la ville au bout de quelques jours.

L'état-major de la Grande Armée décide alors de faire mouvement pour attaquer Saumur. Le 6 juin 1793, une avant-garde 1 500 Républicains est vaincue à Vihiers, Doué-la-Fontaine est envahie le 7 juin, et le 8, des renforts républicains venant de Thouars sont dispersés à Montreuil-Bellay. Le 10 juin, les Vendéens prennent d'assaut la ville de Saumur et s'emparent d'un important arsenal de fusils et de canons. Les 3 à 11 000 républicains prisonniers sont relâchés sous serment et conduits sur Tours. La déroute des Bleus est telle que de simples détachements suffisent pour s'emparer de Chinon & de Loudun sans combat, 4 cavaliers parvenant même à se rendre maîtres de La Flèche.

Toutefois, à Saumur l'état-major royaliste hésite entre marcher sur Nantes, sur Paris, ou attaquer Niort pour y détruire l'armée de Biron, le nouveau général en chef de l'Armée des Côtes de La Rochelle. Et le 12 juin 1793, les 20 à 30 000 paysans rassemblés rentrent chez eux, ruinant ainsi les résultats acquis les jours précédents. En outre, de sourdes rivalités opposent la multitude d'officiers choisis par leurs hommes. Pour y mettre fin et assurer la cohésion de l'ensemble, les chefs, issus de la petite noblesse, élisent le 12 juin 1793, comme "généralissime" de l'Armée Catholique & Royale, un roturier, Jacques Cathelineau.

À l'autre bout de la Vendée, les combats voient également la victoire des insurgés qui reprennent le contrôle du Bas-Poitou & du Pays de Retz. Après être restés longuement inactifs à Legé, les généraux de l'Armée du Marais Charette, Joly, La Cathelinière, Savin & Vrignaud, rassemblent 12 000 hommes et reprennent Machecoul le 10 juin 1793. Mis en déroute, les Républicains abandonnent également Port-Saint-Père, s'ouvrant ainsi la route de Nantes.



11/03/2017