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74 - L'État de la Cité du Vatican -

I – Présentation -

L'État de la Cité du Vatican (en italien Stato della Città del Vaticano, en latin Status Civitatis Vaticanæ), est un pays d'Europe, support territorial du Saint-Siège, enclavé dans la ville italienne de Rome.

 

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 La carte du Vatican

 

 

Vaticanus tirerait son origine de Vātēs ou Vātis, signifiant "devin" ou "voyant", beaucoup de voyants résidant alors de ce côté du Tibre, l’art de la divination étant interdit à Rome sous Tibère (14-37) ; d'autres parlent d'une ville étrusque nommée Vaticum, qui aurait jadis existé à cet endroit, voire du Dieu Vaticanus qui présidait aux premières paroles des enfants et dont le temple aurait été édifié sur l'ancien site de Vaticanum, la colline du Vatican, la maison des Vates.

En 2014, le Vatican compte 921 habitants répartis sur une superficie totale de 0,439 km², ce qui en fait le plus petit État du monde et le moins peuplé.

Le Vatican se compose de 2 entités juridiques distinctes, le Saint-Siège, entité spirituelle, & l'État de la Cité du Vatican, entité temporelle, le lien entre les 2 étant assuré par le pape, chef du spirituel et du temporel, disposant du pouvoir absolu.

 

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Le Vatican

 

Le drapeau de l'État de la Cité du Vatican comprend 2 champs séparés verticalement, le jaune adhérant à la hampe, le blanc portant la tiare avec les clefs.

 

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Le Drapeau de l'État de la Cité du Vatican

 

Le blason de la Cité du Vatican est composé de clés croisées d'or et d'argent symbolisant les clés du Royaume des Cieux promises à Saint Pierre, avec le pouvoir de lier et de délier. La triple couronne (la Tiare papale) représente les 3 pouvoirs du suprême pontife, le sacrement, la juridiction, le magistère (le prêtre suprême, le suprême pasteur & l'enseignant suprême). La croix d'or qui surmonte la triple couronne symbolise la crucifixion de Jésus.

 

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Le Blason de l'État de la Cité du Vatican

 

L'État de la Cité du Vatican, en tant qu'organisme souverain de droit public universellement reconnu, dispose également d'un hymne national officiel {Inno e Marcia Pontificale ou Hymne & Marche pontificale}, le seul hymne national au monde à être chanté dans une langue ancienne, le latin. C'est par dévotion filiale & pour l'anniversaire du couronnement du pape Pie IX que Charles Gounod (1818-1893) composa "La Marche pontificale", exécutée la première fois dans l'après-midi du 11 avril 1869 à l'occasion du jubilé sacerdotal du pape, sur le parvis de la place Saint-Pierre envahie par une foule immense. C'est à l'occasion de la préparation de "L'Année Sainte 1950" que le pape Pie XII décida, le 16 octobre 1949, que cet hymne se substituerait dès lors à l'ancien hymne, "La Marche triomphale" de l'autrichien Viktorin Hallmayer (1831-1872).

Pour une audition de cet l'hymne, suivre le lien ci-après :

La Marche pontificale

II – Fragments d'histoire -

L'actuelle Cité du Vatican peut être considérée comme le reliquat des anciens États pontificaux, provenant d'une accumulation de donations foncières reçues par les papes successifs, depuis l'époque constantinienne {Constantin I° (306-337)} jusqu'à celles du Royaume lombard, avec notamment celle de Pépin de 754, confirmée en 774 par Charlemagne, le pape se trouvant ainsi placé à la tête d'un important domaine foncier connu sous le nom de "patrimoine de Saint-Pierre".

La cité est édifiée sur l'ager Vaticanus de l'Antiquité, petite plaine aux bords du Tibre, la plaine vaticane, se relevant à quelque distance en une colline de faible élévation, les Montes Vaticani, ou colline Vatican.

Quelques villas, bâties autour de "jardins impériaux" y furent propriété d'Agrippine l'Ainée (-14 ; +33), épouse de l'empereur Germanicus (-15 ; +19). Son fils, l’empereur Caligula qui régna de 37 à 41, y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l'actuel obélisque du Vatican constitue l'un des seuls vestiges. C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome à l'époque de Néron (54-68). On dit que saint Pierre aurait été enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole longeant alors une route secondaire, la via Cornelia, l’empereur Constantin lui faisant ensuite édifier, entre 326 & 333, une basilique grandiose, à l'emplacement de l'ancien cirque romain alors démoli ; la basilique actuelle s'y est substituée au cours des XVI° & XVII° siècles.

 

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La Basilique Saint-Pierre

 

Pour retrouver la chronologie des papes, accéder au blog "La Religion" en cliquant sur le lien ci-après :

La Religion - Papes & Antipapes


Au V° siècle, le pape Symmaque y fait construire une résidence dans laquelle certains personnages illustres viennent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement en 800. Au XII° siècle, les papes Célestin II & Innocent III la font rénover, la construction de l'actuel Palais du Vatican ne débutant cependant que sous le pontificat de Nicolas V, au cours de la première moitié du XV° siècle.

 

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Le Palais du Vatican

 

Le 20 septembre 1870, après l'évacuation des troupes françaises, la ville de Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au royaume d'Italie. Le pape Pie IX qui réside au palais du Quirinal (devenu depuis la résidence officielle des rois d'Italie puis du président de la République italienne), se réfugie alors au palais du Vatican. Son refus de l'annexion du Vatican prend une dimension politique et diplomatique, la "question romaine", controverse politique relative au rôle de Rome, siège du pouvoir temporel du pape & capitale du royaume d'Italie, qui ne sera définitivement résolue que par les accords du Latran conclus le 11 février 1929 entre le royaume d'Italie, représenté par Mussolini, & le Saint-Siège, représenté par le Cardinal Pietro Gasparri, secrétaire d'État du pape Pie XI, par lesquels le gouvernement italien accepte et s'engage à respecter les frontières de l’État de la Cité du Vatican, ce qui représente une reconnaissance de facto.

En application des dispositions de l'article 5 des accords du Latran, le Vatican est enserré dans des murailles et entièrement enclavé dans la ville de Rome, cette enclave comprenant notamment la Place Saint-Pierre, la Basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les Musées du Vatican & des jardins. Toutefois, le Saint-Siège dispose de la pleine propriété sur plusieurs édifices situés hors de la Cité vaticane, qui bénéficient d'un statut d'immunité diplomatique, à l'instar d'une ambassade. Ce sont l'ensemble du Latran, la Basilique Saint-Jean-de-Latran, le Palais du Latran & ses annexes, la Scala Santa {le Saint Escalier, celui du prétoire de Jérusalem gravi par Jésus lors de son jugement par Ponce Pilate} située près de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, la Basilique Sainte-Marie-Majeure, la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs & son monastère, ainsi que plusieurs palais abritant les services de la Curie romaine comme le palais de la Daterie et de la chancellerie, sièges du Tribunal suprême de la Signature {juridiction supérieure du Saint-Siège}, de la Rote romaine & de la Pénitencerie apostolique {l'ensemble formant les 3 trois tribunaux de l'Église catholique}, le palais de la Propagation de la foi, siège de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le Castel Gandolfo, résidence d'été du pape, l'université grégorienne {La Grégorienne, université pontificale dirigée par les Jésuites} & la station d'émission de Radio-Vatican. Bien que ne faisant pas partie stricto sensu de l'État de la Cité du Vatican, leur superficie cumulée représente environ le double de celle du Vatican.

 

 

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La Place Saint-Pierre

 

III – Organisation politique, militaire & diplomatique -

Le Vatican est une monarchie absolue de droit divin et élective.

Toutefois le Vatican ne saurait être considéré comme un État souverain au sens strict, puisqu’il n’est pas lui-même sujet de droit international, se faisant représenter par le Saint-Siège, dont les compétences s’étendent, au-delà du seul État du Vatican, aux ambassades, sous l’autorité du pape qui est à la fois le souverain du Saint-Siège et le dirigeant du Vatican. Il ne dispose pas davantage de nationaux en propre et sa puissance souveraine sur son territoire est, dans certaines circonstances et sur certaines parcelles définies par l'accord du Latran, partagée avec l’État italien, notamment la Place Saint-Pierre. Aussi, au regard des dispositions de la convention de Montevideo du 26 décembre 1933 relative aux droits & devoirs des États, le statut juridique international du Vatican ne serait pas (selon certains juristes) celui d'un État mais celui d'un sujet international analogue à une organisation internationale, telle que l'ONU.

Le pape est élu à la majorité qualifiée (2/3 des voix) lors du conclave {cum clave, avec clef, pièce fermée à clé, en référence au lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le Pape pendant la période Sede vacante} et règne à vie, avec toutefois la faculté de renoncer, celle-ci ayant été récemment exploitée par Benoît XVI en 2013. Le Vatican peut également se définir comme une théocratie {gouvernement où le titulaire de la souveraineté est divin} dans la mesure où son existence, son fonctionnement & son action, sont subordonnés à un impératif religieux.

Les institutions du Vatican sont réglées par une Loi fondamentale (Constitution), la première, rédigée par Pie XI au moment des accords du Latran, étant entrée en vigueur le 7 juin 1929. Depuis le 22 février 2001, le Vatican est régi par celle du 26 novembre 2000. Tous les textes applicables sont consignés dans les Acta Apostolicæ Sedis.

Le pape est titulaire des 3 pouvoirs, législatif, exécutif & judiciaire, qu'il délègue.

Le pouvoir législatif est délégué à la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, composée de 5 à 7 cardinaux, les lois formulées par la commission étant soumises à l'approbation du pape, en sa qualité de chef de l'État.

Le pouvoir exécutif est délégué au Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, le Gouverneur nommé, ayant également la charge de la représentation diplomatique. Comme il a été indiqué supra, c'est le Saint-Siège, organe de gouvernement de l'Église catholique romaine, et non l'État de la Cité du Vatican, qui fait l'objet d'une représentation internationale.

 

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Le Palais du Gouvernorat

 

Outre les juridictions spécifiques à l'Église catholique évoquées supra, le Vatican comprend une organisation judiciaire composée d'un tribunal unique, d'une Cour d'appel & d'une Cour de cassation. Au moment de la création de l'État de la Cité du Vatican, en 1929, Pie XI a estimé plus simple qu'y soit appliqué le droit pénal italien. En raison du fort taux de fréquentation du Vatican, le nombre de délits est élevé... Les controverses relatives aux rapports de travail entre les employés de l'État & l'Administration sont de la compétence de l'Office du Travail du Siège apostolique, selon les dispositions du Statut propre. Les recours contre les mesures disciplinaires prises à l'encontre des employés de l'État peuvent être présentés devant la Cour d'Appel, selon des normes propres.

Le Vatican dispose d'un siège à l'ONU en qualité d'État non-membre observateur.

Le Vatican n'est pas partie à la Convention de Schengen du 19 juin 1990 mais, en raison de son enclavement au sein de l'Italie, il en est de facto membre, ses frontières étant ouvertes. Il a cependant exprimé le souhait de rejoindre l'espace Schengen.

La citoyenneté vaticane n'est pas l'expression d'une appartenance nationale, mais résulte seulement de l'exercice de fonctions au sein du Vatican ou du Saint-Siège. Cette citoyenneté, qui vient se cumuler à la nationalité d'origine du titulaire de fonctions, cesse avec celles-ci. Elle est également attribuée au conjoint et à la famille (ascendants, descendants et collatéraux directs) des fonctionnaires du Vatican.

La plus vieille armée encore en exercice, dans ses structures initiales, est celle du Vatican. En 1977 elle comptait 89 officiers et hommes de troupe dont, depuis 1506, le recrutement s'effectue exclusivement dans les cantons suisses. Son dernier engagement remonte à 1870, face aux troupes italiennes.

La diplomatie du Saint-Siège consiste en une activité de négociations internationales de l'Église catholique. Avant la Réforme & le siècle des Lumières, la papauté exerçait très souvent des fonctions d’arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint-Siège a trouvé sa première expression formelle à la fin du XI° siècle lorsque le pape a commencé à dépêcher des légats {légats apostoliques, du pape ou pontificaux, représentant le pape et chargés d'une mission spécifique, généralement diplomatique, le nonce étant l'ambassadeur permanent} vers les différents royaumes de la chrétienté, pour permettre notamment au clergé résident de disposer d'une plus grande marge de manœuvre à l’égard des autorités civiles locales.

À partir du XVI° siècle, les premières nonciatures sont apparues avec, à leur tête, un archevêque venant de Rome. Fragilisée depuis la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l’autorité du Saint-Siège est contestée, mais reste toujours présente sur la scène internationale, la légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale étant encore reconnue à plusieurs reprises comme lors des négociations du Congrès de Vienne en 1814-1815 et surtout de la Conférence de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.

IV – Organisation économique & culturelle -

En 2002, le déficit consolidé du Vatican est de 13,5 millions d'euros pour 216 millions d'euros de recettes. Les dépenses portent principalement sur les salaires des 2 600 employés, dont environ 750 ecclésiastiques. En 2010, l'économie vaticane a réalisé un excédent budgétaire de 10 millions d'euros, malgré la baisse des dons des fidèles.

Outre les revenus touristiques, comme ceux des musées du Vatican (91,3 millions d'euros en 2011), l'organisation de voyages & de pèlerinages, la vente de publications & l'émission de monnaies et de timbres postaux très prisés des collectionneurs, les ressources proviennent également de placements mobiliers (32 millions d'euros de plus-value en 2002) & immobiliers (12,9 millions d'euros).

Un autre poste de ressources financières non négligeable est celui du "denier de Saint-Pierre" {en latin denarius Sancti Petri} d'environ 50 millions d'euros en 2002, même si son produit n'est que partiellement affecté au budget du Vatican. Son origine remonte au VII° ou VIII° siècle, lorsque les Anglo-Saxons commencent à envoyer une contribution annuelle au pape. Cet usage s'est ensuite étendu aux autres pays d'Europe et a été reconnu officiellement par le pape Pie IX le 5 août 1871 dans l'encyclique {lettre-circulaire adressée à tous les évêques, voire à l'ensemble des fidèles} Sæpe venerabilis pour désigner une contribution volontaire des fidèles à la papauté.

Depuis le 1° janvier 2013, la Deutsche Bank, qui gère les mouvements de fonds de la Cité vaticane, s'est vue contrainte, sur ordre de la Banque d'Italie, de désactiver ses terminaux électroniques, le Saint-Siège n'ayant pas encore atteint les standards requis au niveau international pour la lutte contre le blanchiment d'argent selon les membres du comité Moneyval {comité d'experts dépendant du Conseil de l'Europe qui lutte contre le blanchiment des capitaux et les sources occultes de financement du terrorisme}. Dès 2010, le Vatican a cependant lancé une série de réformes à la suite d'importants scandales financiers dans lesquels était impliquée sa propre banque, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), qui gérait en 2011 plus de 6,3 milliards d'euros répartis sur 20 772 comptes, dont 37 appartenant aux membres de la famille du pape, 236 aux cardinaux, 1 604 aux évêques & 128 aux monastères, couvents & abbayes. L'IOR était alors le principal actionnaire du Banco Ambrosiano, banque impliquée au cours des années 1980 dans des opérations de blanchiment de l’argent de la drogue au profit de la mafia. En mai 2012, l’IOR s'est encore retrouvée à la pointe de l'actualité à raison du limogeage de son président Ettore Gotti Tedeschi, choisi par l'un des proches collaborateurs de Benoît XVI, après une "motion de défiance à son égard recommandant la fin de son mandat" ! Cette même année, sur la base du rapport annuel du Département d'État américain sur la lutte contre le trafic de drogue dans le monde, les États-Unis ont placé le Vatican sur la liste des 68 États dont la situation, à ce titre, est encore jugée préoccupante.

Le pape François, qui a d’ailleurs fait plusieurs déclarations à ce sujet, tend à dégager l'économie du Vatican de l'emprise des réseaux mafieux.

Vivent à l'intérieur des murs de la Cité les membres du clergé, hauts dignitaires, prêtres, religieuses, ainsi que ceux de la garde suisse pontificale chargée de la protection du pape, les 3 000 travailleurs étrangers composant la majorité de la main-d'œuvre du Vatican résidant en dehors du Vatican.

Le Vatican compte 921 habitants en 2014, ce qui en fait le pays le moins peuplé du monde alors que, eu égard à sa faible superficie, 0,439 km², il en est l'un des plus densément peuplés, plus de 2 000 h/km², le 3° derrière Monaco & Singapour. En l'absence de maternité, il n'y a aucune naissance au Vatican !

Les langues officielles du Vatican sont l'Italien, pour l'État de la Cité du Vatican, le latin, langue officielle de l'Église catholique romaine & langue juridique du Vatican, le Français, pour la diplomatie du Saint-Siège, le Vatican étant un État francophone reconnu auprès des organisations internationales, & l'Allemand, pour l'armée du Vatican. Sont également utilisés l'Italien, pour le dialogue avec le diocèse de Rome, le Français, l'Anglais & l'Espagnol, pour le dialogue avec les catholiques du monde entier, le Vatican utilisant aussi l'Italien, le Latin, le Portugais, le Chinois & l'Arabe sur son site web.

 

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Radio Vatican

 

Enfin, en sa qualité de siège du catholicisme, le Vatican dispose d'une importante influence culturelle au moyen de sa station "Radio-Vatican" qui émet en plusieurs langues, et grâce à ses 12 musées, dont l'origine remonte à la renaissance italienne, au moment de la découverte en 1506 du "Groupe du Laocoon", cet ensemble de statues acheté par le pape Jules II au viticulteur qui le trouva dans son champ, près de Santa Maria Maggiore à Rome, et installé un mois plus tard au Vatican. Le pape Clément XIV perpétue au XVIII° siècle cette activité muséologique dont la caractéristique principale provient de ce que la présence des riches collections d'art sacré et profane, d'antiquités étrusques & égyptiennes, d'œuvres de grands peintres & des nombreuses autres pièces rares, ne résulte pas d'opérations de spoliation de leurs pays d'origine, à l'occasion notamment de campagnes militaires, comme c'est le cas pour une grande partie des musées du monde.

Ces musées sont :

- la Chapelle Sixtine, haut lieu de la peinture mondiale avec notamment son célèbre plafond peint par Michel Ange,

 

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 La Chapelle Sixtine

 

- le Musée Chiaramonti, avec ses statues de l'Empire romain,

 

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 Le Musée Chiaramonti

 

- le Musée Pio-Clementino, le cœur même des musées du Vatican, dans lequel est présenté le "groupe du Laocoon",

 

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Le groupe du Laocoon au Musée Pio Clementino

 

- le Musée égyptien, avec ses statues égyptiennes présentes depuis l'Empire, fondé en 1889 par le pape Grégoire XVI désireux de regrouper en un seul endroit les Trésors de l'Égypte,

 

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Le Musée égyptien

 

- le Musée grégorien étrusque, peuple voisin des romains qu'il influença profondément,

 

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Le Musée grégorien étrusque

 

- les Musées d'art Religieux : Musée missionnaire-Ethnologique, le Musée Pio Cristiano & la collection d'art religieux moderne,

 

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Pietà de Vincent Van Gogh, collection d'art religieux moderne

 

- la Pinacothèque, construite en 1931 sous le pape Pie XI, pour y regrouper les œuvres des plus grands maîtres italiens, du Moyen-Âge au XIX° siècle,

 

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La Pinacothèque

 

- le Musée des carrosses regroupés à la demande du pape Paul VI au sein d'un musée,

 

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Le Pavillon des carrosses

 

- les Bibliothèques du Vatican, les archives secrètes du Vatican étant entreposées dans la bibliothèque apostolique, l'une des plus anciennes au monde,

 

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La Bibliothèque apostolique vaticane

 

- le Musée grégorien profane, regroupant les collections d'objets issus des fouilles effectuées dans la région et auparavant entreposées dans l'ancien Musée du Latran,

 

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Le Musée grégorien profane

 

- enfin, le Musée philatélique & numismatique, inauguré en 2007, qui s'enrichit au gré des découvertes archéologiques et des nouveautés artistiques.

 

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Le Musée philatélique & numismatique

 

Les Musées du Vatican, qui constituent un ensemble muséal de 5 galeries & de 1 400 salles, qui abritent l'une des plus grandes collections d'art du monde, ont accueilli 6 002 251 visiteurs en 2015.

 

Pour une meilleure approche du contenu de certains de ces Musées, suivre le lien ci-après :

Les Musées du Vatican

 



19/08/2017